POEMES
POEMES
Antonio Taishin Arana
En ce temps de discrédit
je marche sur le sentier
avec les mains ouvertes
caressant les mûrs épis d’orge
****
INTIMITÉ
Faisant la voie,
on marche en silencieuse coïncidence
jusqu’aux limites de notre domaine.
C’est le crépuscule,
et les arbres n’ont plus de feuilles.
A peine joueux
je sourit à chaque pas
dans cet allée-retour
d’illusions et d’éveils.
CHANT DE LA DEPOSSESSION
Seulement la lumière
silencieuse,
même pas le souffle
Ni seuil,
Ni maison,
Ni voie où laisser l’empreinte.
Détaché de tout,
dépouillé,
pleinement habité.
dans le potager,
orphélin ma peur et moi,
je déchire ma chemise
et l’abandonne maintenant
au caprice du temps.
Ces mains
qu’aux temps de discrédit
ont caréssé ton corp et les épis,
les caresse maintenant
le léger va-et-vient de la mer.
***
Numeralis
Feuilles de-ci de-là: innombrables.
Heure du matin: 7.
Practiquants du dharma: 6.
Arbres nus sur la place: 5.
Pas sur le chemin ophite: 4.
Degrés sous zéro:3
Et tout, tout cela:1.
UN sans deux.
***
Dans tes yeux je me regarde:
Miroir
Fenêtre
si je te vois.
***+++*****
L´automne t´habille
de tes plus beaux vêtements:
ta nudité-
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