Traductions ABZE disponibles (PDF) :
Par Michel Ayguesparsse, dojo de Bâle (Suisse)
Pendant les quatre premiers jours de la préparation du camp de Godinne (juillet 2013) un des ateliers de l’après midi s’est proposé d’aborder le sujet de l’accompagnement des personnes malades et des personnes en fin de vie en utilisant comme fil conducteur les six paramitas. Le sujet avait été choisi en fonction du thème général qui avait été choisi pour l’atelier du matin pour les enseignants dirigé par Roland : Zen et vie quotidienne.
Huit personnes ont participé à cet atelier. Dans un premier temps chacun a exposé sa relation et ses expériences personnelles sur le sujet. Le fait que les expériences étaient multiples (cadre familial, associatif et professionnel ) a permit un échange vaste sur les questions et les situations qui ont été présentées. Jour après jour chacune des paramitas a d’abord été exposée puis discutée par touts les participants, puis le lien a été fait avec des situations concrètes auxquelles les participants ont été confrontés lors de l’accompagnement dans le passé ou actuel. Nous avons ainsi (re)découvert ensemble la valeur des paramitas comme vertus profondes de notre pratique et comment celles-ci peuvent être perçues comme une aide pratique au quotidien. Le lien avec notre pratique a été à de nombreuses occasions particulièrement souligné et reconnu par tous comme un élément important. Un compte rendu détaillé de cet atelier est en cours de préparation et sera distribué aux participants ainsi qu’aux membres du réseau « accompagnement aux personnes malades et en fin de vie ».
Et pour finir voici un commentaire d’une des participantes à cet atelier :
La découverte des six paramitas a mis des noms sur ce qui est important pour nous, mais les noms ne suffisent pas, encore faut-il la pratique.
Dans l’aide aux personnes malades ou en fin de vie, nous avons tous eu l’occasion de mettre en pratique ces six paramitas.
Il était très important de redéfinir chacune d’entre elles pour savoir ou nous en sommes.
« Qu’est-ce que le don, le comportement juste, la patience, l’effort enthousiaste, la concentration et la sagesse » ? À quel endroit de la conscience sommes-nous arrivés ? Que pouvons-nous faire pour aider ces personnes ? Ici nous touchons directement au premier voeu du bodhisattva « AIDER TOUS LES ÊTRES SENSIBLES »
QUESTIONNEMENT
La souffrance est-elle une illusion ?
Qu’est-ce qu’est touché dans l’être humain quand il est malade ?
Peut-on parler de coupure énergétique ?
Un être humain peut-il aider les autres en agissant sur les énergies ?
Un kito est-il au-delà du système énergétique ?
Zazen est une aide pour tous les êtres sensibles, faut-il penser que si on améliore sa pratique c’est plus important que d’autres actions ?
Voici autant des questionnements suite à cet atelier, nouveau dans la pratique de zazen, mais n’est-il pas important de se hâter de bien vivre ?
Autour de nous il y a tant de souffrance que ce soit au niveau humain, végétal, animal, etc… Dépasser nos limites avec force et avec foi tel est mon plus grand souhait.