Chemin Ouvert

Par Antonio Taishin Arana – Extrait du « Chant de la dépossession »
(Ed. Genjo-Sustraia, dojo zen Genjo – Pampelune)

Assis face au mur sans rien faire,
la lumière du matin arrive,
nous traverse et s’en va.
Arrive, nous traverse, s’en va …
Et sur nos lèvres,
juste perlées par la rosée,
il y a un oui qui glorifie.

Nous passons par la ténue lumière de l’ombre,
fil du rasoir entre deux mondes,
sans un autre guide
que celui qui en notre cœur brûle.
Sans oublier de ramasser
les peluches entre les galets
de notre chemin
qui à chaque pas s’ouvre et s’élargit.

Avec extrême respect,
montant vers la profondeur
nous foulons nu-pieds
la terre sacrée de la douleur et de la souffrance,
sachant que chaque ciel
tient dans un enfer.