Traductions ABZE disponibles (PDF) :
Echanges avec les pratiquants Zen du mercredi
Par Michael Olbrich-Majer, Seelheim (Allemagne)
“Comment est-ce que je pourrais m’organiser et me motiver pour m’asseoir en zazen régulièrement à la maison?”
“Est-ce que le zen vous aide lorsque vous êtes en colère ou vivez des conflits?”
“Pourquoi doit-on pratiquer zazen si nous sommes déjà des bouddhas ?”
Voilà le type de question que nous abordons chaque premier mercredi du mois. Après un zazen, au lieu de deux, suivi d’une cérémonie, nous nous réunissons dans le dojo assis en cercle sur nos zafus, et l’un d’entre nous a l’occasion de présenter une question. La question doit avoir un lien direct avec la pratique de celui qui amène la question. Alors la porte est ouverte aux réponses individuelles basées sur sa propre pratique, mais par contre, elle est fermée à toute discussion. L’idée est de partager notre vécu par rapport à nos essais d’intégrer l’esprit zen dans notre vie quotidienne, mais pas de faire un étalage de notre connaissance basée sur ce qu’on a entendu ou lu, ni de mener des débats du type juste/faux.
Le responsable du groupe fait office de modérateur et nous commençons et terminons notre séance par un gassho. Nous abordons une question normalement en une demi-heure. Ainsi, au lieu d’aller boire une bière au pub et échanger nos idées sur le zen, nous avons trouvé une manière d’enrichir notre pratique en partageant le vécu de chacun, ses difficultés et évolution sur la Voie et cela dans l’environnement du dojo.
Nous apprenons les uns des autres, en tant que petite sangha, et nous abordons différents sujets tels que : “Comment parler du zen aux autres ?” “Quel est le sens des instruments ou du kesa ?” “Est-ce que nous devons réellement sauver tous les êtres sensibles?”
Je dois préciser que nous sommes deux moines avec quelques pratiquants expérimentés, et seulement entre cinq et huit, ce qui facilite les choses.
Tout le monde ne va pas aux sesshin, et tout le monde n’a pas le courage d’y poser une question lors d’un mondo. Dès lors, je ne peux qu’encourager chaque dojo ou groupe, de tester cette manière de s’entraider mutuellement dans notre pratique sur la Voie.