Tout comme la posture de zazen devient trop tendue si l’on pratique de manière inattentive, les points de couture deviennent de travers et déséquilibrés si on ne leur accorde pas toute son attention.
Kusen
Pendant zazen, quelle que soit votre motivation à venir pratiquer, oubliez tout objet. Laissez-vous simplement absorber par la concentration sur la posture du corps et suivez votre respiration…
Comment s’éveiller à la réalité de son existence et être libéré de ses attachements.
Pendant la méditation assise, en zazen, il n’y a plus de séparation.
La réalité de chaque instant, notre réalité ici et maintenant, c’est ce qui se présente, c’est uniquement « cela ».
« Cela » c’est la réalité vécue telle qu’elle est, sans séparation.
Le véritable esprit, qui n’est identifiable à aucun objet, englobe toute chose, devient vaste, tout en ne demeurant sur rien…
Sesshin signifie, devenir intime avec l’esprit. Souvent on dit « devenir intime avec son véritable esprit », mais en fait il n’y a pas de véritable esprit. Il y a simplement un esprit qui fonctionne de différentes façons et chaque façon est vraie….
Beaucoup d’insatisfactions, dans la vie, résultent du fait que l’on n’est pas capable de vivre pleinement l’instant présent. L’esprit se disperse dans toutes sortes de préoccupations, mais la vie réelle de l’instant n’est pas réellement vécue…
Comme le disait encore maître Deshimaru, ce qui est plus difficile, c’est de continuer constamment. C’est ce qu’on appelle dans le zen gyoji : « gyo » la pratique, « ji » continue…
Aussi difficile que cela puisse paraître, il n’y a rien d’autre à réaliser que de se libérer des liens, des attaches à notre système de fonctionnement…
Si nous sommes tous déjà Bouddha, déjà éveillés, pourquoi donc pratiquer ?