Propos sur le sujet « Crise de la civilisation »

Contribution du dojo de Savigliano, Italie, mars 2023

Nous avons fait face à une succession de situations très dramatiques et imprévisibles : l’épidémie mondiale du COVID-19, la guerre en Europe (l’agression de l’Ukraine par la Russie), l’accélération de la crise climatique (des événements météorologiques extrêmes, la sécheresse…).

L’individu ressent une angoisse d’impuissance et de vulnérabilité de plus en plus forte et diffuse.

La politique n’a pas de « vision » : on ne fait pas face à la crise climatique, on prend des mesures d’urgence, il manque une politique concrète pour le passage vers des énergies renouvelables, il manque aussi une politique agricole sage et innovante.

On ne fait pas face à la thématique guerre-paix avec la volonté d’aller à la racine.

Le sens de la responsabilité individuelle est en train de se perdre, on s’accommode facilement aux opinions des masses.

On subit un bombardement d’informations dont beaucoup sont contrastées, sans contrôle, générant confusion, peur et complotisme.

Sont relevées l’arrogance et la présomption nées de l’ignorance des sujets, la colère qui naît de la peur d’être inadaptés.

Le consommateur n’est pas suffisamment informé de ce qu’il mange et comment sont élevés les animaux.

Les jeunes, en particulier, ont des relations uniquement virtuelles, déconnectées de la conscience du corps. Cela pose des problèmes de personnalité, d’isolement, qui mène au désir d’en finir avec sa propre existence.

L’incapacité d’éducation des parents et des enseignants, notamment d’assumer leur propre rôle d’adultes dans leurs relations.

Les émotions sont vécues de manière « sauvage », parfois même sans qu’on puisse les nommer.

On est à la recherche d’émotions fortes, avec des vidéos de violence en tout genre, ce qui provoque la dépendance et le manque d’empathie.

Les moyens de communication ont tendance à « faire du spectacle » avec les événements réels de violence, qu’ils publient à profusion.

La technologie devient mythifiée, elle se substitue aux rapports du vivant, ce qui crée de la dépendance et une profonde solitude.