De l’unique saison

Traductions ABZE disponibles (PDF) :     

Par Antonio Arana Soto – Dojo de Pampelune (Espagne)

Derrière la fenêtre le moineau,
temps suspendu,
unique saison.

Dans le courant de boue :
une pétale.

Malgré la douleur de ces mois
les narcisses comme toutes les années
fleurissent.

Les grues passent
cherchant le nord.
C’est l’annonce
du printemps.

Pour les aubépines aussi
c’est le printemps.

Ce printemps
l’abeille fait du miel
même de vipérine.

Le marcheur passe
à travers le paysage.
Le paysage passe
à travers le marcheur.

Mouvements
Le chien aboie à
Son reflet dans le miroir.

Sur la voie aussi
la fleur de la framboise.

À travers les chemins de l’eau
et mes lèvres desséchées.

Sur le mur blanc
le vide écrit
sa parole de neige.

En toi je me mire :
miroir ;
fenêtre si je te vois.


Février se lève
Répétition d’un faible arc-en-ciel
Et une volée d’étourneaux
–unique pinceau–
De multiples poils,
Qui calligraphie le ciel.